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Paris 2024 : qui paiera la mobilisation des pompiers lors des Jeux ? La question n’est pas totalement réglée

« Qui va payer ? » La question a été doublement posée au Sénat, le 5 mars, tant au ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, qu’à la ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), Amélie Oudéa-Castéra. Pour les sénateurs, il s’agissait de savoir si « le coût pour les départements », qu’entraînera la mobilisation des pompiers (professionnels ou volontaires) à l’occasion des JOP cet été, sera « bien compensé par l’Etat », comme l’ont demandé Laurence Harribey (Parti socialiste) et Pierre-Jean Verzelen (divers droite) à M. Darmanin et Mme Oudéa-Castéra.
Les réponses apportées montrent que tout n’est pas encore totalement calé. « Je verrai bientôt les représentants des sapeurs-pompiers volontaires et ceux des départements, nous pourrons parler de ces sujets », a fait valoir le ministre de l’intérieur.
Cette question du financement se pose essentiellement hors Paris et Marseille, où les pompiers relèvent de la fonction publique d’État : à travers les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), « une centaine » de pompiers seront mobilisés en permanence sur chacun des différents « sites des événements un peu partout en France », comme l’a rappelé M. Verzelen.
« Pour les pompiers qui relèvent de la fonction publique d’État, nous avons bien posé le principe d’une intégration pleine et entière dans les dispositifs de primes prévus par le ministère de l’intérieur », a expliqué Mme Oudéa-Castéra, ajoutant que « pour les autres équipes, les primes des pompiers relèvent des collectivités territoriales ».
Le ministère de l’intérieur a signé un accord avec les syndicats qui prévoit le versement d’une prime allant de 1 000 à 1 900 euros (dans le cas du personnel affecté à Paris et à l’Ile-de-France), le paiement direct des heures supplémentaires réalisées durant cette période et un accompagnement social.
Pour ce qui concerne les sapeurs-pompiers hors Paris et Marseille, M. Darmanin s’est dit « ouvert » à « trouver un compromis budgétaire, comme pour la prime de feu au moment de [son] arrivée au ministère ».
En juillet 2020, cette prime de feu pour les pompiers professionnels avait été portée de 19 % à 25 % du salaire de base, soit « un gain mensuel d’environ 100 euros net », avait alors assuré le gouvernement.
Le ministre de l’intérieur a mentionné deux options possibles : « soit nous payons une colonne de feu, c’est-à-dire des sapeurs-pompiers qui viennent d’autres départements pour aider en Île-de-France – dans ces cas-là, c’est aujourd’hui toujours l’État qui paye à 100 % –, soit on aide les sapeurs-pompiers qui verront leurs interventions augmenter, l’État n’est pas leur employeur, mais il peut accompagner ».
Pour M. Verzelen, « que les SDIS soient compensés financièrement pour tout ce que les Jeux vont induire » et que « l’Etat compense les dépenses engagées pour les primes » qui seront versées aux pompiers apparaît en tout cas comme « un minimum ».
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